La presse s'émeut (20
minutes, le Figaro) de la suspension du père Rémi Bouriaud, curé de la Baule, qui vit en concubinage depuis 11 ans. L'évêque a appliqué le droit canonique qui stipule :
Les Papes l'ont rappelé depuis toujours :"Can. 1395 - § 1. Le clerc concubin, en dehors du cas dont il s'agit au can. 1394, et le clerc qui persiste avec scandale dans une autre faute extérieure contre le sixième commandement du Décalogue, seront punis de suspense, et si, après monition, ils persistent dans leur délit, d'autres peines pourront être graduellement ajoutées, y compris le renvoi de l'état clérical".
Par son célibat, le prêtre devient "l’homme pour les autres", d’une manière différente de celui qui, en se liant à la femme dans l’union conjugale, devient lui aussi, comme époux et père, " homme pour les autres " surtout dans le cercle de sa propre famille, c’est-à-dire pour son épouse, et avec elle pour ses enfants auxquels il a donné la vie. Le prêtre, en renonçant à cette paternité propre aux époux cherche une autre paternité, et même presque une autre maternité quand on pense aux paroles de l’Apôtre au sujet des enfants qu’il engendre dans la douleur (38). Ce sont là des enfants de son esprit, des hommes confiés par le Bon Pasteur à sa sollicitude. Ces hommes sont nombreux, plus nombreux que ceux que peut embrasser une simple famille humaine" (Bienheureux Jean-Paul II - Lettre aux prêtres 1979).
"Pour vivre dans le célibat d'une façon mûrie et sereine, il semble qu'il soit particulièrement important que le prêtre cultive profondément en lui l'image de la femme comme soeur" (Bienheureux Jean-Paul II - Lettre aux prêtres 1995).
"Sur le mystère eucharistique, célébré et adoré, se base le célibat que les prêtres ont reçu comme don précieux et signe de l’amoursans partage envers Dieu et envers le prochain" (Benoît XVI Rome - octobre 2005).
"Le Christ, Souverain Prêtre, est aussi le Bon Pasteur qui veille sur ses brebis au point de donner sa vie pour elles (cf. Jn 10, 11). Pour imiter le Seigneur sur ce point aussi, votre cœur doit devenir mature au Séminaire, en étant totalement à la disposition du Maître. Cette disponibilité, qui est un don de l’Esprit Saint, inspire la décision de vivre le célibat pour le Royaume des cieux, le détachement des biens de la terre, la sobriété de la vie, l’obéissance sincère et sans dissimulation" (Benoît XVI Madrid - août 2011).