Pourquoi se tourner spécialement vers saint Joseph ?
Parce qu’il n’est pas un saint comme les autres. En lui confiant le soin de veiller sur ses deux plus grands trésors – Jésus et Marie – Dieu l’a chargé d’une mission à part. À mission d’exception, homme d’exception : saint Joseph est auréolé des plus grandes vertus, comme le rappellent ses litanies : très juste, très chaste, très prudent, très courageux, il est aussi très obéissant, très fidèle, miroir de patience… Le 19 mars 2011, Benoît XVI (alias JosephRatzinger), qui avait déclaré le jour de son élection être « un humble travailleur dans la vigne du Seigneur », a mis l’accent sur l’humilité de son saint patron : « un humble travailleur, qui a été rendu digne d’être le gardien du rédempteur ».
L’Église, qui élève les humbles, l’a placé au-dessus du commun des « immortels » : « De tous les saints, affirmait Léon XIII dans l’encyclique Quanquam pluries, il est le plus élevé au ciel, après Jésus et Marie ». Avant lui, s’appuyant sur la tradition, le pape Pie IX l’avait déclaré patron des pères de famille le 8 décembre 1870. Puis, le bienheureux Jean XXIII a inséré son nom au sein du missel de la messe. Aujourd’hui, il est l’un des rares saints à être fêté deux fois dans l’année : le 19 mars et le 1er mai.
Que peut-on lui demander ?
Léon XIII lui a décerné officiellement le titre de « saint patron des chefs de famille et des artisans » (1889). On lui confiera donc, qui un époux, un père, qui un fils, un frère… À l’instar de ce clan familial qui chaque année « fait la neuvaine du 11 au 19 mars pour tous les hommes adultes de la famille ». Remettons-lui « nos soucis de famille, de santé, de travail », comme nous y invite la prière du Je te (vous) salue Joseph. Il est l’avocat de ceux qui cherchent un emploi, un toit, l’âme sœur, ou qui désirent un enfant. Dans ces domaines, il fait des merveilles !
Rappelons-nous aussi qu’en 1661, à la suite des apparitions de Cotignac, Louis XIV lui avait consacré la France. Alors, pourquoi ne pas lui confier notre pays en cette période d’élections ?
Plus largement, on peut tout demander au patron de l’Église universelle. Sainte Thérèse d’Avila, qui l’avait choisi comme protecteur de son ordre et qui affirme que « son crédit auprès de Dieu est d’une merveilleuse efficacité pour tous ceux qui s’adressent à lui avec confiance », se recommandait à lui en toutes choses.
Quand il n’exauce pas (tout de suite, ou comme on voudrait), il prodigue lumière et consolations ; il fait grandir la foi, l’espérance et la charité. « Jamais je n’ai connu personne qui l’ait invoqué sans faire de progrès notables dans la vertu », rapporte sainte Thérèse d’Avila.
Car, avant d’être un recours dans les difficultés, saint Joseph est une personne à aimer et un modèle à imiter. Plus on le fréquente, plus on goûte sa tendresse et celle de la Sainte Famille.
Élisabeth de Baudouïn
Avec foi et amour ! Mais encore ?
Notons d’abord que le mois de mars étant consacré à saint Joseph, il n’est pas interdit de transformer la neuvaine (du 11 au 19 mars) en trentain (du 1er au 31 mars).
Pratiquement, que dire ?
On peut recourir à des neuvaines « clé en main » :
- celle du diocèse de Fréjus Toulon, appuyée sur la Parole de Dieu,
- la neuvaine méditative à saint Joseph, du Père Verlinde,
- celle de saint Joseph de bon espoir d’Espaly, de Mgr Brincard…
Les neuvaines à l’époux de la Mère de Dieu incluent souvent la belle prière du Je te (vous) salue Joseph, calquée sur celle du Je vous salue Marie, et que tout chrétien peut apprendre par cœur.
Selon les circonstances, on pourra s’appuyer sur d’autres prières
- celle de la Famille Saint-Joseph, pour apprendre à l’aimer et à l’imiter,
- la prière à saint Joseph du Père Yannick Bonnet, pour trouver un travail,
- celle de Cotignac, pour demander la grâce d’avoir un enfant….
Certains assortissent la neuvaine d’une lettre à saint Joseph, dans laquelle on expose ses besoins et que l’on dépose au pied de sa statue. Pourquoi pas, à condition qu’on y mêle la foi et l’amour.
É. de B.