4 clés pour comprendre la révision de la loi de bioéthique prévue en 2010
Un ouvrage de Jean-Marie Le Méné, Président de la Fondation Jérôme Lejeune, paru aux éditions Salvator
Loin de chercher à concilier la science et l’éthique, les lois de bioéthique les opposent dans une lutte stérile où le vainqueur est désigné d’avance : c’est la science. En arbitrant
systématiquement en faveur de la science.
En arbitrant systématiquement en faveur de la science au détriment de l’éthique, la loi dessert les deux à la fois. En libérant la science de la contrainte éthique, la loi la trompe, l’oblige à
renier son objet qui est le réel, la rend moins ardente pour composer avec l’irréductible. Ainsi, le problème de l’embryon est-il le plus souvent mal posé.
Les embryons sont des nascituri, c’est-à-dire : ceux qui vont naître, ceux qui s’apprêtent à naître, ceux qui ne peuvent pas ne pas naître. Ce participe futur n’est ni de droite ni de
gauche, il n’est ni religieux ni idéologue, ni dogmatique ni libertaire.
L’opinion publique, qui s’est exprimée librement aux Etats Généraux de la bioéthique, comprend que le progrès ne doit rien à la transgression : la découverte de la reprogrammation cellulaire
le prouve. C’est cette découverte qui semble porteuse d’avancées pour une médecine régénérative responsable et non l’utilisation des cellules embryonnaires.
Pourquoi la France traînerait-elle les pieds ?
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Interview de Jean-Marie Le Méné
Quel est le message principal de ce nouveau livre ?
Jean-Marie Le Méné : depuis quinze ans, les lois de bioéthique et leurs promoteurs n'ont cessé de nous dire que, pour « progresser », il fallait nécessairement« transgresser ». Aussi, les transgressions se sont-elles multipliées au fil des lois : dépistage anténatal généralisé, diagnostic préimplantatoire, autorisation d’expérimenter sur les embryons abandonnés, tentation du clonage…
Mais on attend toujours les progrès censés accompagner ces transgressions ! A la vérité, le progrès ne doit rien à la transgression. Dans le domaine de la recherche sur les cellules souches, la découverte récente de la reprogrammation cellulaire le prouve éloquemment.
C’est cette découverte qui est porteuse d’avenir et non l’utilisation des cellules embryonnaires. Un des principaux enjeux de la révision de la loi de bioéthique à venir est là.
Expliquez-nous le titre et le sous-titre.
Jean-Marie Le Méné : ils ne sauraient être plus positifs ! Nascituri te salutant signifie Ceux qui vont naître te saluent. Il suffit d’avoir lu Astérix pour comprendre qu’il s’agit d’un clin
d’oeil au Morituri te salutant que les gladiateurs prononçaient dans l’arène devant César, jeu de mots qui invite à réfléchir sur la vie et la mort par rapport au Politique. Si l’on respecte
César, quel est le message que elui-ci renvoie à ceux dont il a la charge ?
La forme du participe futur, dans un élan inconnu en français, indique que la nature des nascituri est, irrésistiblement, de naître. En creux, il interroge :pourquoi les lois de bioéthique
conduisent-elles à créer des nascituri qui ne naissent point ?
Toute la problématique des lois de bioéthique est résumée dans ce questionnement.
Le sous-titre La crise de conscience bioéthique prend acte du fait que, pour la première fois, la conscience semble s’inviter au débat et nous dire : ce qui est légal n’est pas forcément moral.
C’est un immense progrès !
À qui s’adresse le livre ?
Jean-Marie Le Méné : À tout le monde et pas seulement aux experts : il est très important de comprendre qu’en matière bioéthique, les experts ne sont pas plus compétents que vous ou moi.
S’agissant d’apprécier si une application de la techno-science reste bien au service de l’homme et de l’humanité, c’est vous qui savez, pas les experts.
Qu’apporte ce livre par rapport à l’ensemble des rapports préparatoires à la révision de la loi de bioéthique ?
Jean-Marie Le Méné : à partir d'une analyse inédite et pédagogique de l'évolution des lois dans ce domaine je fournis des clés pour comprendre les vrais enjeux politiques et scientifiques de la révision de 2010, ainsi que des données scientifiques innovantes restées confidentielles pour des raisons idéologiques.
C’est aussi une vision décomplexée de ces questions. Certaines préconisations contenues dans les rapports préparatoires à la révision de la loi sont mauvaises.
Mais il y a pire, c’est de ne pas chercher à savoir et d’avoir peur de parler.
Si l’on envisage l’évolution déshumanisante de la législation en matière de bioéthique, un espoir est-il permis ?
Jean-Marie Le Méné : C’est bien parce que, pour la première fois, je vois réunies les conditions d’une prise de conscience et donc d’un changement possible que j’ai osé écrire ce livre.
Nascituri te salutant !,
156 pages – Editions Salvator.
À commander auprès de votre libraire ou auprès de la Fondation Jérôme Lejeune.
www.fondationlejeune.org