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Abbé Yves GROSJEAN


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Le saint du jour

Le psaume du jour

 

 

13 juin 2013 4 13 /06 /juin /2013 18:23
 
  • Famille Chrétienne
  • 17/06/2006
  • Numéro 1483
  • Par Juliette Levivier

C’est avec beaucoup de joie et de tendresse que nos enfants fêteront leur papa dimanche prochain. Il en a bien besoin : être père aujourd’hui, ce n’est pas une sinécure… surtout quand il faut aborder certains sujets sensibles.

Pas si facile que ça d’être père ! Le père nouveau modèle est prié d’être un Lenôtre de la casserole, un Schumacher de l’aspirateur et un Mozart du ramassage de chaussettes. Comme c’est un héros, il assume tout cela tranquillement.

 Le plus compliqué, pourtant, n’est pas là. Le pire s’abat sur lui sans prévenir le jour où, de sa petite voix encore flûtée, son fiston haut comme deux pommes et demie lui demande : « Dis Papa, comment on fait les bébés ? ».

Silence de mort. Comme les métaphores bucoliques sont passées de mode, le papa est bien embêté.

Prudent comme le chat, rusé comme le renard et lâche comme pas deux, il propose traîtreusement : « Vas demander à Maman… », et s’enfuit sans demander son reste.

 

Éducaton sexuelle

L’aspirateur, les poubelles, le boulot, le métro, il veut bien. Mais l’éducation affective et sexuelle, là, il cale. Et c’est dommage, car lui seul peut apprendre à son fils à vivre dans sa peau d’homme.

Dès la toute petite enfance, l’enfant apprend le sens et le respect du corps : du sien comme de celui de l’autre. Par ses attitudes, ses gestes, ses paroles, ses exigences, le père donne à son fils une perception positive ou négative de son propre corps. L’expérience et l’image qu’il en a modèlent petit à petit le psychisme de l’enfant : il découvre que son corps, c’est lui.

Le petit garçon va bientôt s’identifier à son papa, étape essentielle à la structuration de sa personnalité. Il a alors besoin de lui : comment s’imprégner positivement d’une image paternelle si celle-ci semble inaccessible ? Comment intérioriser un modèle qui s’enfuit dès qu’on lui demande une explication sur le sens de la vie ?

Imprégné de l’image de son père, le petit bonhomme intériorise la différence entre les sexes, leur complémentarité, et se situe lui-même. Acceptant son corps, il accepte son sexe et sa sexualité.

À l’adolescence, tout se complique. Parce que son corps se transforme, son affectivité et son intelligence vont aussi se transformer. Le jeune homme est plus angoissé qu’on ne le pense lorsqu’il découvre son corps d’homme. Il a parfois du mal à le maîtriser, et en conçoit une grande culpabilité.

L’aide discrète de son père lui permet de passer le cap sans angoisse et sans s’enfermer dans de mauvais choix. C’est son père qui va l’introduire, petit à petit, au respect et à la maîtrise de son corps, au don de soi, au don de la vie.

 

Le bon moment

Pudiques et peu bavards, les hommes ont souvent du mal à aborder avec leurs fils ces sujets intimes qui sont pourtant un élément central de leur structure affective et sexuelle. Choisir le moment et les mots adaptés n’est pas la moindre des difficultés. Des mots clairs, précis, délicats, adaptés à l’âge de l’enfant… Le bon moment ? Mieux vaut parler trop tôt que trop tard : si l’on ne veut pas que ce soient les copains qui fassent (mal) son éducation, autant prévenir.

Il existe de fort bons livres qui sont de précieux secours pour savoir que dire, comment le dire et à quel âge (1). Quel beau cadeau de Fête des pères ! Le héros ne sera ainsi pas complètement démuni face à l’adversité…

Ne croyez que l’enjeu soit simplement psychologique. Parce que ces questions sont essentielles à la structuration de la personne, l’enjeu est aussi spirituel. La sexualité, en effet, est fondatrice de l’être. Elle modèle son psychisme et donne à la personne humaine la plénitude de sa capacité de don et de communion. « La sexualité affecte tous les aspects de la personne humaine, dans l’unité de son corps et de son âme » (Catéchisme de l’Église catholique § 2332).

Vivre pleinement sa vocation d’homme suppose d’« habiter » harmonieusement son corps. Quel père de famille, quel moine, quel prêtre peut-il vivre pleinement sa vocation s’il n’est pas solidement d’aplomb dans son propre corps, s’il n’a pas réalisé cette « intégration réussie de sa sexualité » (Catéchisme de l’Église catholique § 2337) sans laquelle son unité intérieure ne peut se réaliser ?

Notre corps, nous dit saint Paul, est le temple de l’Esprit. Il est le signe visible du mystère de la personne, il « participe à la dignité de l’image de Dieu » (Catéchisme de l’Église catholique § 364). Dans l’éternité, il sera glorifié. Unie au corps et servie par lui, l’âme donne à la personne son sens et son unité. Corps, âme, esprit, aidons nos enfants à réaliser pleinement cette unité à laquelle ils sont appelés.

Juliette Levivier


(1) •  S’il te plaît, parle-moi de l’amour ! par Inès Pélissié du Rausas

Comment parler à nos enfants de l’amour et de la sexualité en respectant le jardin secret de chacun ? par le Pr Henri Joyeux.

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