Le docteur Xavier Mirabel, cancérologue et Président d’Alliance VITA, est intervenu le mardi 11 février au Centre Catholique Universitaire de Bourgogne (CUCDB) devant une importante assemblée.
Face à la détresse liée à la souffrance et la maladie, l’euthanasie s’avance, généreuse. En réalité, ses motivations sont une prise de pouvoir sur la vie. Transgressant la loi fondamentale du vivre-ensemble « tu ne tueras pas », elle se définit par l’intention de donner la mort.
Relativiser la dignité intrinsèque de l’homme à sa fragilité (quelle capacité ai-je à dénier la dignité de l’autre ?) s’oppose à la solidarité. C’est en réalité sur la liberté et non la dignité, que se pose la revendication des militants de l’euthanasie.
Côté « aidants », quelques repères : protéger toute vie humaine, prendre soin du plus fragile (soulager la douleur), soigner en évaluant les risques (le malade peut refuser tout traitement - loi Léonetti) et de façon proportionnée (pas d’acharnement thérapeutique), comprendre que le corps médical n’a pas vocation à accompagner les pulsions suicidaires… Et surtout beaucoup de délicatesse - tant la compassion peut devenir oppressante -et le souci que le don fait à l’autre ne l’humilie pas (Benoît XVI).
Xavier Mirabel a, par ailleurs, évoqué Platon pour l’objection de conscience : il est légitime de refuser une loi injuste (qui ne peut construire une société qui fonctionne). En conclusion, il a invité les politiques à maintenir la loi Léonetti, qui offre un cadre équilibré aux soignants et aux malades.
Christine de Torcy
Photos : © AFC 21 Source : diocèse de Dijon