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Abbé Yves GROSJEAN


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Le saint du jour

Le psaume du jour

 

 

4 février 2011 5 04 /02 /février /2011 09:23

Déjà plus de 8 000 signataires pour la pétition mise en ligne hier par l'ADV.

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4 février 2011 5 04 /02 /février /2011 09:20

   

O L'Observatoire sociopolitique du diocèse de Fréjus-Toulon vous invite à participer à une chaîne de prières du mardi 8 au jeudi 10 février 2011 pendant le débat parlementaire sur la révision de la loi bioéthique en France. Inscrivez-vous pour la récitation d'un chapelet ici !

Vous pouvez également signer la pétition initiée par l'ADV ici.

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17 janvier 2011 1 17 /01 /janvier /2011 14:07
Appel au monde politique

Stop à l'euthanasie !

Messieurs les Sénateurs,

Trois propositions de loi légalisant l'euthanasie ont été déposées au Sénat. Un débat suivi d'un vote est annoncé le 25 janvier prochain. L’euthanasie est présentée comme une « aide active à mourir ».

Derrière les précautions de langage qu’il contient et les encadrements qu’il prétend assurer, le texte prévoit ni plus ni moins la légalisation du suicide assisté. Non seulement pour des personnes en fin de vie, mais aussi pour celles qui se trouveraient en « phase avancée » d’une « pathologie grave et incurable » ; autrement dit certaines personnes handicapées, dépendantes ou simplement âgées. Par ailleurs, le critère de la « souffrance psychique » invoqué, impossible à mesurer, permet toutes les dérives.

Ouvrir cette porte, c'est donner à certains le droit puis le devoir de tuer, et telle est bien l’intention des promoteurs de l’euthanasie. Ce serait aussi tourner le dos aux soins palliatifs et à la véritable solidarité avec les plus vulnérables que notre législation a fait progresser ces dernières années.

Tous ensemble, professionnels et usagers de la santé, nous demandons de toute urgence aux parlementaires :

  • de dénoncer avec fermeté ce texte, qui est absolument contraire à l’établissement de la confiance entre les soignés et les soignants ;
  • de rejeter l’euthanasie avec fermeté, en réaffirmant qu’il n’entre aucunement dans la mission des soignants de donner la mort ;
  • de garantir aux personnes malades ou en fin de vie l’accompagnement et les soins palliatifs qui sont prévus par la loi ;
  • de ne pas engager la France dans une voie insensée, qui produit dérives et scandales dans les rares pays où elle a été instaurée.
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17 janvier 2011 1 17 /01 /janvier /2011 05:37

 

Extrait de la tribune du Cardinal Vingt-Trois dans Le Figaro du jour :

« La recherche sur l’embryon n’est pas seulement une question scientifique. Le « diagnostic préimplantatoire » n’est pas la chasse gardée de quelques spécialistes. De même, l’accompagnement des grands malades concerne toute la société. Ce qui est en jeu, c’est le respect imprescriptible de la dignité humaine. Ne pas reconnaître cette dignité, par un manque de lucidité ou de sérieux, c’est immanquablement faire le jeu destructeur de la violence. Dire cela, ce n’est pas s’opposer à la démarche scientifique. C’est au contraire affirmer, par respect pour la science elle-même, qu’elle peut et qu’elle doit intégrer le principe d’humanité. C’est aussi demander que l’effort scientifique authentiquement humain soit plus vigoureux et mieux organisé.

Des résultats sérieux semblent montrer que la recherche sur les cellules souches adultes ou reprogrammées est la voie des véritables découvertes thérapeutiques : notre pays ne devrait-il pas concentrer ses énergies sur ces recherches et devenir davantage une terre d’excellence dans ce domaine ? De même, la prise en charge médicale de la douleur a beaucoup progressé depuis quelques années et les soins palliatifs ont inauguré une nouvelle forme de rapport aux malades et à leur environnement : quels sont les moyens à mettre en oeuvre aujourd’hui pour progresser aussi bien dans le traitement de la souffrance que dans l’accompagnement social des pathologies les plus lourdes et de la dépendance ?

Se laisser aller à la tentation de l’eugénisme, en stigmatisant qui plus est la population déjà fragile des personnes trisomiques et de leurs familles, considérer la recherche sur l’embryon, avec les destructions qui l’accompagnent, comme normale, voire nécessaire, céder aux pressions financières et commerciales qui se cachent parfois sous le masque d’un scientisme naïf, ne rien offrir d’autre que la mort aux malades qui attendent de l’aide, serait à proprement parler suicidaire pour notre société.

Pour nous catholiques, qui avons tenu à participer dans un esprit de dialogue au débat pluraliste qui s’est engagé depuis plusieurs années sur ces sujets, mais qui sommes aussi sensibilisés par notre foi et par la tradition biblique à la dignité de l’homme et de la femme « créés à l’image de Dieu », ne pas dénoncer cette tentation suicidaire serait de la non-assistance à société en danger.

Des responsables politiques et des intellectuels d’inspirations variées ont d’ailleurs exprimé la même préoccupation il y a quelques semaines en dénonçant la « gestation pour autrui » comme « extension du domaine de l’aliénation ». Pas de liberté sans respect du principe d’humanité. C’est parce que l’homme n’est pas seulement une réalité biologique qu’il est libre. S’autoriser à bafouer sa dignité au nom d’une prétendue liberté constituerait une contradiction meurtrière.

La culture de notre pays, son histoire, sa responsabilité vis-à-vis de l’Europe et du reste du monde, sa fragilité actuelle aussi, nous engagent à faire preuve d’ambition éthique, avec courage et enthousiasme. Il serait illusoire de confondre plus petit commun dénominateur éthique et cohésion sociale. Car seule une haute vision de l’homme permet de construire la paix. Le consensus qui prétendrait se fonder sur le moins-disant éthique serait en fait une caricature sans lendemain. »

Il y a un message universel de Noël, que tous peuvent accepter : la solidarité et la paix proviennent du respect inconditionnel de toute vie humaine, dans sa plénitude et dans sa beauté comme dans sa fragilité et sa part de souffrance.

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13 décembre 2010 1 13 /12 /décembre /2010 05:55

Monseigneur Pierre d'Ornellas est archevêque de Rennes et aussi coordinateur du groupe de travail des évêques de France sur la bioéthique. Il répondait aux questions du JDD sur le projet de loi qui sera débattu au début de l'année prochaine :

Dor "Je salue des améliorations, mais ce projet semble encore trop à la remorque d’intérêts de certains chercheurs. Le gouvernement propose de considérer le sang de cordon ombilical et le sang placentaire comme une ressource thérapeutique. Il veut en favoriser le recueil et la conservation pour servir aux soins de façon solidaire tout en gardant la possibilité de soigner l’enfant de ce cordon ou un membre de sa famille quand la nécessité est avérée. Par ailleurs, le gouvernement prend en considération l’intérêt de l’enfant en envisageant la levée de l’anonymat dans le cadre de la procréation médicalement assistée avec don de gamètes, en lui permettant l’accès à l’identité du donneur. Mais cette levée de l’anonymat engendre des questions insolubles, contraires à l’intérêt de l’enfant qui, pourtant, est primordial. Est-il juste de continuer à recourir au don de gamètes, c’est-à-dire de le faire naître en divisant sa filiation? L’enfant était le grand absent des deux précédentes lois de bioéthique. Les possibilités de la science ont primé jusqu’à présent" (...)

Avoir créé un être humain en dehors du corps de la femme fut un événement sismique. A-t-on suffisamment réfléchi à ce que cela signifiait, au pouvoir que l’homme se donnait en fabriquant un être humain dans une éprouvette? Aujourd’hui, ce pouvoir est un lieu de fantasmes. On va choisir les caractères génétiques de son enfant : les yeux bleus ou les cheveux bruns. Le risque de dérive eugéniste et de marchandisation est considérable. Il y a des pays où l’on vend des gamètes! (...)

Cette congélation est un manque de respect pour l’être humain. Il y a une contradiction fondamentale dont on ne peut se satisfaire : les PMA sont faites pour donner la vie, or elles aboutissent souvent à la destruction de la vie des embryons. L’Allemagne et l’Italie interdisent la congélation d’embryons, pourquoi pas la France? (...)

La mission de la loi civile est d’organiser la protection des plus vulnérables. Qu’on le veuille ou non, l’embryon humain n’est pas une chose. Il appartient à l’ordre de la personne. Mépriser le plus petit, c’est ouvrir la porte à l’inquiétude. Les législateurs serontils conscients que se joue un enjeu d’humanité avec cette loi? S’ils cèdent sur cet aspect, la loi sera-telle capable de protéger l’humanité de la société? (...)

Les diagnostics chez une femme enceinte engendrent de l’anxiété. Pourquoi faut-il qu’il soit obligatoire de tous les proposer? Attendre un enfant, c’est une bonne nouvelle pour la société et non une source de problèmes potentiels". 

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3 décembre 2010 5 03 /12 /décembre /2010 08:34

   

Fabrice Madouas a interrogé Pierre-Olivier Arduin sur le Téléthon, qui a lieu ce week-end :

T "l’Église est attentive à ce que ces recherches respectent des règles éthiques, ce qui n’est pas le cas de celles qui, menées sur des embryons humains viables, conduisent à leur destruction. Or, une partie des dons récoltés par le biais du Téléthon finance de tels travaux. L’Église a donc demandé que chacun puisse savoir, avant de donner, à quoi servira précisément son argent : c’est ce que l’on appelle le fléchage des dons.

Ces recherches sont cependant autorisées par la loi…

En fait, la loi de 2004 fixe un principe : «La recherche sur l’embryon humain est interdite», mais elle permet d’y déroger temporairement, à deux conditions : que ces recherches soient «susceptibles de permettre des progrès thérapeutiques majeurs» et qu’il n’y ait pas de «méthode alternative d’efficacité comparable». En posant ce principe et ces conditions, le législateur lui-même reconnaît que les recherches sur l’embryon posent un problème éthique.

Mais ne sont-elles pas nécessaires au progrès clinique ?

Il y a vingt ans que ces recherches sont autorisées en Grande-Bretagne. Elles n’ont débouché sur aucune application clinique. Mais surtout, il existe une méthode alternative à ces recherches qui ne pose, elle, aucun problème éthique. Je veux parler des travaux sur les cellules souches induites (iPS)."

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28 novembre 2010 7 28 /11 /novembre /2010 18:18

Par Henrik Lindell

 Copyright : Le débat sur l’euthanasie, réactualisé cet automne par une propo­sition de loi de sénateurs sur « l’aide active à mourir », nous invite à réfléchir au sens de la vie, à la dignité et à la nécessité d’améliorer les soins palliatifs.

Régulièrement, des situations personnelles médiatisées relancent le débat sur l’euthanasie, interdite en France. Ces dernières années, les Français ont été sensibilisés à cette problématique par le décès de Vincent Humbert, un jeune tétraplégique euthanasié en 2003 par son médecin avec la complicité de sa mère, et par Chantal Sébire, atteinte d’un cancer, qui s’est suicidée en 2008 grâce à l’aide d’un médecin.

L’utilisation par différents groupes de pression de ces drames individuels a contribué à populariser la cause des défenseurs de « l’aide active à mourir ».

Le débat est de nouveau d’actualité avec une proposition de loi de plusieurs dizaines de sénateurs qui souhaitent autoriser l’aide active à mourir .

Des associations catholiques dont l’Alliance pour les droits de la vie ont lancé une pétition pour défendre un principe : « ni euthanasie, ni acharnement thérapeutique ». Un principe qui correspond pour certains à une conviction religieuse et pour d’autres à l’esprit d’une des lois les plus consensuelles jamais adoptées dans ce pays : la loi Leonetti, votée en 2005.

REVOLUTION


Un débat au Sénat devait avoir lieu le 16 novembre, mais il a été repoussé au mois de janvier 2011. Seront alors discutés des amendements provenant de la proposition « relative à l’aide à mourir » faite le 12 juillet par les sénateurs socialistes Jean-Pierre Godefroy, Patricia Schillinger, Raymonde Le Texier et Annie Jarraud-Vergnolle, rejoints par 46 autres dont François Rebsamen (PS), Catherine Tasca (PS) et Marie-Christine Blandin ( Europe Écologie – Les Verts ).

Des élus qui veulent changer la loi Leonetti pour qu’elle intègre notamment cet article : « Toute personne majeure, en phase avancée ou terminale d’une affection accidentelle ou pathologique grave et incurable, infligeant une souffrance physique ou psychique qui ne peut être apaisée et qu’elle juge insupportable, peut demander à bénéficier, dans les conditions strictes prévues au présent titre, d’une assistance médicalisée pour mourir. »

Cet article, s’il était voté, correspondrait à une révolution en matière de soins donnés aux mourants en France. Des médecins obtiendraient le droit de mettre fin à la vie d’une personne. Les auteurs s’inspirent directement d’une loi en vigueur depuis 2001 aux Pays-Bas autorisant l’euthanasie.

Cette proposition s’inscrit dans une série du même type soumise depuis plusieurs années au Sénat. La dernière proposition date du 13 octobre. Elle porte sur « l’euthanasie volontaire ». Elle a été élaborée par les sénateurs Guy Fischer, François Autain et Annie David, membres du groupe Communiste, républicain et citoyen soutenus par 14 autres dont Robert Hue.

Ils proposent d’introduire cet article dans le droit français : « Toute personne capable, en phase avancée ou terminale d’une affection reconnue grave et incurable quelle qu’en soit la cause ou placée dans un état de dépendance qu’elle estime incompatible avec sa dignité, peut demander à bénéficier d’une euthanasie volontaire. »

L’originalité de cette proposition est sa relative imprécision ( qu’est-ce qu’une personne « capable » ? ) et la combinaison des termes « dignité » et « euthanasie ».

Le terme de « dignité », dans ce contexte où on ne l’attendait pas forcément, est utilisé avec insistance par l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD). Avec ses 47 700 membres, c’est une puissante organisation de lobbying.

Elle a le soutien de dizaines de députés et sénateurs, de gauche comme de droite, de journalistes et d’intellectuels de renom. Son président Jean-Luc Romero, ex-UMP, est conseiller régional d’Île-de-France apparenté PS. Son vice-président Alain Fouché est sénateur UMP et auteur d’une proposition de loi pour l’aide active à mourir déposée en 2009.

Le nombre d’adhérents « augmente d’une façon constante depuis trente ans », déclare son délégué général Philippe Lohéac. Les bénévoles ont une moyenne d’âge de 72 ans. L’objectif de l’association est de faire en sorte que l’euthanasie soit autorisée par la loi, comme c’est le cas dans les pays du Benelux.

LOI LEONETTI

Cette cause serait extraordinairement populaire, à en croire tous les sondages faits sur la question. Comme l’a rapporté l’AFP le 2 novembre dernier, « 94 % des Français sont favorables à une loi autorisant l’euthanasie ». Et puis : « Ce chiffre est en hausse par rapport aux résultats d’un sondage similaire publié en mai 2009 (86,9 %). » Une cause peut-être un peu plus complexe que l’image compassionnelle qui l’accompagne souvent.

Commençons par un simple rappel : l’actuelle loi relative aux droits des malades à la fin de vie, du 22 avril 2005, a été adoptée par les parlementaires à la quasi-unanimité ( trois abstentions seulement ).

Avant le vote, son rapporteur, Jean Leonetti, cardiologue, député-maire  (UMP) d’Antibes (06), avait mené une large consultation, en organisant 80 auditions pendant neuf  mois. Selon ce texte, toute forme d’euthanasie ( suicide assisté, aide active à mourir… ) reste interdite, mais la loi permet de suspendre des actes médicaux qui ont pour effet de maintenir artificiellement la vie et qui apparaissent inutiles et disproportionnés (« acharnement thérapeutique »).

La loi autorise aussi des traitements qui pourraient avoir pour effet secondaire d’abréger la vie si (et seulement « si ») ces derniers permettent de soulager la souffrance, si la procédure est inscrite dans le dossier médical et si la famille du patient a été informée.

Le patient a aussi le droit de refuser des soins, par exemple certaines opérations lorsqu’il est en phase terminale d’un cancer. Cette volonté doit figurer dans le dossier médical. Le médecin doit aussi – toujours – proposer aux patients des soins palliatifs. Les Français connaissent-ils vraiment tous la portée réelle de cette loi ? Et le champs large d’actions qu’elle permet auprès des mourants ? Il est permis d’en douter.

SONDAGES CONTRADICTOIRES

De même peut-on douter de la signification des sondages qui, dans ce domaine comme dans d’au­tres, peuvent dire tout et son contraire (la vie politique française nous en donne des exemples quasi-quotidiens). Prenons le dernier du genre, effectué par l’Ifop du 21 au 22 octobre 2010 pour Sud-Ouest Dimanche.

L’échantillon était de 956 personnes représentatives âgées de 18 ans et plus. La conclusion des sondeurs paraissait claire : 94 % de ces personnes ont dit « oui à l’euthanasie ».

Et à quelle question précise ont-elles répondu « oui »? Celle-ci : « Certaines personnes souffrant de maladies insupportables et incurables demandent parfois aux médecins une euthanasie, c’est-à-dire qu’on mette fin à leur vie, sans souffrance. Selon vous, la loi française devrait-elle autoriser les médecins à mettre fin, sans souffrance, à la vie de ces personnes atteintes de maladies insupportables et incurables si elles le demandent ? » Une question légèrement orientée

Jean Leonetti, qui est résolument opposé à l’euthanasie, a déclaré lui-même qu’il aurait répondu « oui » à la question… Répondre « non » revient à dire qu’on est favorable à la souffrance des personnes mourantes.

Quand on se penche en détail sur ce sondage, on découvre que 58 % des sondés considèrent que la loi devrait permettre l’euthanasie seulement « dans certains cas ». Et 36 % jugeraient qu’elle devrait être appliquée à toutes les personnes atteintes de maladies insupportables et incurables.

Bref, on passe donc des 94 % annoncés triomphalement par certains lobbies à 36 % de personnes vraiment convain­cues… Quant à l’argumentation précise des sénateurs cités plus haut et de l’ADMD, qui se réfèrent abondamment aux quelques situations individuelles ultra-médiatisées, elle mérite aussi d’être étudiée attentivement.

MINISTRES ET JOURNALISTES PRO-EUTHANASIE

Revenons par exemple sur ce qu’a vécu Chantal Sébire, défigurée et handicapée par une tumeur inopérable, morte à 52 ans le 19 mars 2008. Elle souffrait atrocement. Pour elle, sa vie n’avait plus de sens, si ce n’était sa lutte pour qu’on l’aide à mourir en toute conscience.

Le 17 mars, deux jours avant sa mort, la justice française lui avait refusé le droit de se faire prescrire un produit létal. Elle avait alors dit qu’elle pouvait l’acheter dans un autre pays. Elle est décédée après l’absorption d’un barbiturique.

Sa situation avait suscité une vague d’émotion, relayée dans les médias. Chantal Sébire communiquait elle-même beaucoup avec des journalistes, dont plusieurs ont tenu à défendre sa cause. Tous les jours, à la radio et à la télé, pendant une dizaine de jours nous avons assisté à des « débats » où chacun défendait en réalité l’euthanasie.

Même les enfants de Chantal Sébire souhaitaient sa mort, car sa vie leur paraissait effectivement insupportable. Elle était soutenue par l’ADMD. Son avocat, Gilles Antonowicz, était alors vice-président de l’association. Deux ministres du gouvernement Fillon et une grande partie de l’opposition avaient pris position en faveur d’une forme « d’exception d’euthanasie ». Difficile, dans un tel contexte, de trouver des arguments pour un débat contradictoire.

Essayons justement d’étudier les principaux éléments avancés par les défenseurs de l’euthanasie. Et notamment les trois principaux critères qui permettraient, selon eux, d’y avoir recours. D’une part, la demande explicite et réitérée de mourir.

Ce seul critère paraît évident, mais ne l’est pas. On sait maintenant que même Vincent Humbert, qui paraissait si déterminé à mourir, était pourtant ambivalent. Certains jours, il avait envie de vivre, d’après son kinésithérapeute. Chantal Sébire, elle, pa­raissait plus cohérente. Mais avait-elle vraiment bénéficié d’une aide pro­fession­nelle pour sortir de son désir de mourir ?

En réalité, elle ne se soignait plus. Son dossier médical reste un mystère. Or, on sait que certaines personnes qui se savent condamnées s’enferment dans leur volonté de mourir. Mais des professionnels des soins palliatifs arrivent dans l’immense majorité de ces cas-là – 95 % – à aider la personne à trouver à nouveau goût à la vie.

D’autre part, le critère de la souffrance physique. La médecine progresse énormément dans ce domaine. On peut aujourd’hui calmer la plupart des douleurs physiques et même, dans les cas extrêmes, plonger des patients dans un coma artificiel. C’est tout l’enjeu du développement des soins palliatifs.

À ce titre, il convient de rappeler que l’on trouve très peu de personnel travaillant dans ce domaine de soins parmi les militants de l’ADMD. Une information confirmée par Philippe Lohéac, délégué général de l’ADMD.

Enfin, pour permettre l’euthanasie, il faudrait certifier le caractère « incurable » de la maladie. Or depuis que la médecine existe, elle guérit des maladies considérées auparavant comme incurables. Il s’agit d’une notion relative.

L’étude de ces trois critères permet de comprendre, qu’en réalité, toute décision d’autoriser l’euthanasie est for­cément subjective. Alors que les soins palliatifs se révèlent toujours, très objectivement, utiles. Et ils ne s’apparentent pas à l’acharnement thérapeutique, pratique que même l’Église catholique conteste. Ils permettent en revanche de rendre la vie aussi supportable, voire agréable, que possible.



Soins palliatifs -
L’objectif des soins palliatifs est de « soulager les douleurs physiques ainsi que les autres symptômes et de prendre en compte la souffrance psychologique, sociale et spirituelle » d’une personne « atteinte d’une malade grave évolutive ou terminale ». Ces principes, ainsi que le dispositif légal sur la question, la formation des bénévoles, des témoignages, des conseils pratiques, des adresses permettant de contacter des organismes, un livre qui vient de sortir les recense : Vivre et mourir comme un homme (1). Préfacé par le député Jean Leonetti, il est écrit par Cécile B. Loupan, accompagnatrice bénévole auprès de handicapés lourds et de personnes en fin de vie. Outil d’aide et de soutien pour les personnes concernées, le livre peut aussi servir d’argumentaire contre l’aide active à mourir. Pour Cécile B. Loupan, rencontrée à Paris, il n’y a aucun doute : « l’euthanasie s’oppose aux soins palliatifs ». Dont acte.

1. Publié aux éditions de l’Œuvre, ouvrage écrit en collaboration avec l’Association d’accompagnement bénévole en soins palliatifs (ASP), 190 p., 15 €

 

Source: Témoignage Chrétien

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18 novembre 2010 4 18 /11 /novembre /2010 05:38
La révision des lois bioéthiques, Parlons-en

Jeudi 18 novembre à 20h40

Recherche sur l’embryon humain, diagnostic prénatal des malformations, dons d’organes… À l’heure où le Parlement révise les lois sur la bioéthique, KTO vous propose un magazine spécial. Ce Parlons-en vous livre les clés de compréhension des enjeux discutés par les parlementaires. Pourquoi le débat sur l'embryon semble interdit ? L'Agence de biomédecine peut-elle répondre aux ambitions éthiques du Parlement ? La recherche biomédicale est-elle compatible avec le principe de dignité ?

Afin d’aider chacun à comprendre les nouveaux défis de l’homme face au progrès scientifique, Etienne Loraillère débat de ces enjeux majeurs pour la société et la foi, en compagnie de ses invités :
 
Dr Alexandra Henrion-Caude – Chercheuse à l’INSERM, à l’Hôpital Necker (Paris)
Tugdual Derville – Délégué Général de l’Alliance pour les Droits de la Vie
Hervé Mariton – Député UMP de la Drôme
Jean-Marie le Méné – Président de la Fondation Jérôme Lejeune

Un magazine à revoir après sa diffusion en suivant ce lien.

Prochainement sur KTO
Le 27 novembre, Benoît XVI célèbrera les premières Vêpres du premier dimanche de l'Avent dans la basilique Saint-Pierre. Pour la première fois, ces vêpres seront célébrées dans le cadre d'une Veillée de prière pour la vie. KTO retransmettra en direct de Rome ces cérémonies à partir de 18h.
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9 novembre 2010 2 09 /11 /novembre /2010 20:40

   

Communiqué de la Fondation :

L "A la veille du débat parlementaire sur la bioéthique, la Fondation Jérôme Lejeune s’interroge sur la volte-face du député Jean Léonetti à propos de la recherche sur l’embryon humain. [...] M. Léonetti contredit les orientations de la mission parlementaire sur la bioéthique qu’il a conduite en 2009. En effet le rapport de cette mission recommande clairement de «maintenir le principe de l’interdiction de la recherche sur l’embryon». Et son rapporteur M. Jean Léonetti a toujours, depuis, relayé ce point de vue, dans la presse. Cette volte-face appelle l’attention sur plusieurs points.

1)    La demande de renoncer à la protection de l’embryon humain est une position anti-scientifique.

M. Léonetti [...] oublie que si l’on veut parler de retard, il s’agit plutôt d’un retard de la recherche française sur les cellules souches adultes, de sang de cordon, ou reprogrammées qui s’explique par les choix politiques de 2004 qui ont concentré les équipes de notre pays sur des programmes de recherche sur l’embryon, sans efficacité thérapeutique. Ce que tout le monde savait déjà à l’époque.

Dans la perspective d’applications thérapeutiques, les recherches sur les cellules souches adultes ou de sang de cordon sont efficaces, alors que les recherches sur les cellules souches embryonnaires ne le sont pas. De même, les cellules souches reprogrammées (iPS) sont aussi pertinentes, et plus accessibles, que les cellules souches embryonnaires pour le criblage des molécules et la modélisation des pathologies.

2)    Cette déclaration est une agression idéologique.

En brandissant l’argument de l’obscurantisme pour expliquer l’opinion de ceux qui refusent l’instrumentalisation de l’embryon humain M. Léonetti agresse les observateurs avertis des enjeux bioéthiques. En s’appuyant sur l’équation fausse et facile : «défense de l’embryon humain = obscurantisme», le député ne fait pas honneur à sa réputation de facilitateur de débat rationnel et démocratique. Il se réfugie dans un registre réducteur, de mauvais augure à la veille de l’ouverture du débat parlementaire.

Cela est d’autant plus regrettable que la protection des êtres humains les plus vulnérables, quel que soit leur stade de développement, constitue un principe fondateur de la société française. C’est une règle qui s’impose à tous dans notre espace démocratique. On sait ce qu’il advient lorsqu’on s’en affranchit en arguant de la toute puissance de la liberté. Il n’existe aucune activité humaine, surtout pas l’activité de recherche scientifique, qui puisse s’affranchir d’un tel principe.

3)    Désavouer ceux qu’on a sollicités est un suicide politique.

A l’occasion des Etats Généraux de la bioéthique, les citoyens ont répondu «présent» aux sollicitations du gouvernement. Ils ont été majoritairement préoccupés par les atteintes au respect de l’embryon dès lors qu’il existe, à l’évidence, des alternatives d’efficacité, non pas comparable, mais supérieure, avec les cellules souches d’origine non embryonnaire et les cellules iPS.

Ces mêmes citoyens, qui ne relâchent pas leur vigilance, demandent à M. Léonetti de se ressaisir rapidement. Ils n’auront pas la mémoire courte."

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29 octobre 2010 5 29 /10 /octobre /2010 09:02

Le projet de loi des futures révisions des lois de bioéthique a été adopté en conseil des ministres le 20 octobre. Pour l’Alliance pour les droits de la vie (ADV), ce texte comporte de graves lacunes. Elle fait sept propositions. Parmi ces dernières : l’arrêt de la congélation des embryons. Les explications de son président, le docteur Xavier Mirabel.

Pourquoi demandez-vous : « l’arrêt de la conservation des embryons » ?

Il existe aujourd’hui en France des dizaines milliers d’embryons congelés dans l’azote liquide… Cette situation est injuste et il faut y mettre un terme. Rien n’oblige à congeler un embryon à la suite d’une fécondation in vitro (FIV). Et puis cette pratique provoque une tentation très forte, celle de les utiliser à des fins de recherche. En congelant tous ces embryons, on réalise une transgression à laquelle on ajoute une tentation tout aussi grave.

Ne craignez-vous pas d’être accusé de vouloir « tuer » ces embryons ?

Ce serait nous faire un bien mauvais procès ! La plupart des embryons surnuméraires issus d’une fécondation in vitro sont de toute façon voués à la mort. À moins que les couples ne choisissent de s’en faire « réimplanter », la plupart sont détruits au bout d’un délai de cinq ans par les hôpitaux qui les conservent. Et quand ils sont utilisés pour des expérimentations, ils sont là aussi voués à la mort. Leur manipulation par des scientifiques provoque en effet leur mort. Demander l’arrêt de la congélation médicale, ce n’est en aucun cas souhaiter leur mort, mais mettre un terme à une pratique inique.

En quoi est-elle vraiment injuste ?

Même s’il est difficile d’évaluer ce que la congélation peut représenter pour un être vivant qui en est à ce stade de développement, la médecine pose sur eux un acte qui pourrait s’apparenter à de « l’acharnement thérapeutique ». C’est une très grande violence faite à ces êtres vivants que de bloquer l’évolution de leur existence ! Mettre fin à la conservation de l’embryon, c’est faire cesser cette violence illégitime et les laisser aller à une mort naturelle.

Plutôt que leur « non-congélation » ne faudrait-il pas prôner leur adoption, comme cela se pratique aux États-Unis ?

Tout d’abord, il me semble assez utopiste d’imaginer que tous les embryons surnuméraires puissent faire l’objet d’un tel projet. Ensuite, cela pose une question importante : est-il juste qu’un embryon conçu par deux « parents biologiques » soit au final l’enfant de quelqu’un d’autre ? En vertu de tout cela, l’arrêt de leur congélation nous semble le choix le plus naturel et le plus éthique.

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